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L'harmonie de Montigny au pays de la samba



Après le jardin des Tuileries à Paris en 2007, l'harmonie de Montigny s'en va parader au Brésil. Cinquante-sept musiciens de l'harmonie de Montigny-en-Gohelle partent aujourd'hui au Brésil. Durant une semaine, la formation du bassin minier va jouer dans plusieurs villes de l'État du Minas Gerais. Une formidable aventure pour ces amateurs passionnés.

Juillet 2008. L'harmonie de Montigny-en-Gohelle apprend que la Région l'a choisie pour représenter le Nord - Pas-de-Calais à l'occasion de la célébration de l'année de la France au Brésil. « Au début on n'y croyait pas trop. On s'est demandé "pourquoi nous?" », déclare Marie-Claude Saniez, sous-directrice et percussionniste de la formation du bassin minier depuis plus de vingt ans.

L'effet de surprise passé, c'est la fierté qui prend le pas. Cette fabuleuse expérience est interprétée comme un signe de reconnaissance pour cette formation principalement constituée de musiciens amateurs âgés de 14 à 60 ans. « Il y a un boulanger, un préparateur en pharmacie, un infirmier anesthésiste, un clerc de notaire, un étudiant en droit... », explique Valery Desmarets, coordinateur musique de l'agglomération d'Hénin-Carvin. Des passionnés qui consacrent une grande partie de leur temps libre à la musique. « On pourrait dire qu'on est des professionnels dans le sens où chacun prend les choses très au sérieux », souligne Marie-Claude.

« Pas le droit à l'erreur » Depuis l'annonce de la nouvelle, tous ont mis les bouchées doubles en multipliant les répétitions à raison de 2 heures 30 près de 3 fois par semaine. « Les derniers jours, tout le monde était un peu sous tension et fatigué. On veut être au niveau parce qu'on va jouer devant de grandes personnalités. On n'a pas le droit à l'erreur », confie la jeune femme de 36 ans. En effet, il est prévu que Lula, le président du Brésil, Christine Albanel, la ministre française de la Culture et de la Communication, et Jacques Chirac assistent à la cérémonie d'ouverture du 21 avril.

Quelques jours encore avant leur départ, les musiciens étaient gagnés par l'appréhension. « On se demande comment on va être perçu par la population locale » à laquelle ils réservent quelques surprises, notamment en reprenant des grands standards brésiliens. Côté programmation, la formation montignoise, sous la baguette d'Olivier Dégardin, a travaillé un large répertoire : des grands classiques (Berlioz, Ravel, Bizet...) aux airs populaires avec notamment l'interprétation du P'tit Quinquin.

Parmi les 70 musiciens de l'harmonie, seuls 57 prennent l'avion aujourd'hui direction l'État du Minas Gerais (en plein coeur de la région Sud-Est du Brésil), riche en mines de pierres précieuses. Durant une semaine entière, ils vont sillonner les petites villes et donner des concerts lors de diverses occasions (fêtes à l'extérieur, inauguration d'expositions...). Tous sont ravis de pouvoir vivre cette expérience et Marie-Claude plus particulièrement. Professeur de percussions dans une école de musique, elle est enthousiaste à l'idée de se familiariser aux rythmes brésiliens. « Je suis sûre que je vais apprendre plein de choses là-bas. C'est un peu un stage de formation pour moi ».